Beau mardi pour mourir

On est rendus en novembre, je sais que je vais mourir. Pas comme cette vague certitude qu’ont tous les gens et qu’ils refoulent tous par en-dedans. Ou comme cette cruelle certitude des condamnés à mort lorsqu’ils reçoivent la cédule de la chambre à gaz. Non, beaucoup moins glorieux que ça. Ni celle des suicidaires déterminés et bien organisés. Dans un peu plus d’une semaine, mardi le 10, toute trace de vie quittera brusquement ma vieille carcasse quand j’irai porter mon bac de récupération sur le petit chemin qui mène au rang. Plus précisément, je me ferai frapper par la camionnette du facteur. Même pas à cent pieds de la maison que j’habite depuis plus de dix ans. Mon sang va se répandre jusque dans le fossé avant que les ambulanciers arrivent ici. C’est long par chez nous obtenir une ambulance. J’espère que ma mort poussera dans le derrière de la municipalité pour qu’elle répare ces énormes dépressions dans la chaussée qui ont fait perdre le contrôle de son véhicule à la pauvre femme qui distribue le courrier. Je me sens vraiment mal pour elle, pauvre femme.

Shirley que je n’appréciais pas beaucoup au début, elle m’avait fait rallonger le poteau de la boîte aux lettres parce que madame Shirley était passée d’une petite Honda Fit à une camionnette et qu’elle craignait une bursite. Mais elle était fidèle au poste depuis une dizaine d’années et elle m’envoyait toujours la main quand je promenais la chienne et qu’on se croisait, quand elle me remettait mes colis en mains propres on jasait toujours un peu mais je sentais qu’elle voulait tellement juste savoir ce qu’il y avait dans le colis. Et je faisais exprès pour parler de tout sauf de ça. Il n’y a aucune raison pour que la pauvre Shirley assiste à mon dernier souffle. Et en même temps pourquoi pas. Elle fait autant partie de mon quotidien que n’importe qui d’autre, on se voit de façon ma foi amicale depuis une dizaine d’années. Je ne peux pas lui tenir rigueur éternellement pour ses caprices à propos de la hauteur du poteau. Tout ça n’a plus vraiment d’importance maintenant.

“Tu vas devoir t’occuper de la chienne bientôt.”, que j’ai dit à mon fils au téléphone.

“P’pa, j’embarque pas là-dedans, tu le sais. Voir si tu vas mourir mardi. T’es pas tuable, tu as toujours dit que tu allais tous nous enterrer.”

Mon fils, l’incrédulité en personne, éternel optimiste.

***

Dans l’après-midi, la voisine est venue pour sa petite jasette régulière.

“Désolé, Francine, je ne reçois plus personne d’ici le poisson d’avril. Je suis fatigué du futur, l’avenir m’épuise.”

Et voilà Francine toute froissée qui proteste.

“Mon fils,” plaide-t-elle, “il est encore en train de commettre une grossière erreur.” Et elle gesticule sur place dans le cadre de porte, elle piétine bruyamment sur place. Avec sa perruque frisée noire, elle me fait soudain penser à un ours de cirque, un ours mal nourri toutefois.

“OK d’abord,” que je lui dis. “Tu peux entrer mais dis pas ça à personne.” Elle acquiesce frénétiquement de la tête pendant qu’elle me suit jusqu’à la table de cuisine. “Tu sais que je vais le savoir si tu en parles à quelqu’un.”, que je rajoute juste pour l’effrayer un peu.

Je connais Francine depuis le premier jour où j’ai habité ici. Elle avait envoyé son chien après moi parce que je m’étais accidentellement aventuré sur son terrain. Je n’ai jamais connu Francine autrement que dans une sorte d’état de panique. Elle dépasse les soixante-quinze ans et elle est maigre comme un pied de lampe comme si pour elle manger était juste une corvée de trop par-dessus toutes les autres.

“Tiens, prends un biscuit aux pommes, c’est moi qui les ai faits”, que je lui dis en lui tendant le plus dodu de l’assiette. “Ah non merci, j’peux pas.”, réplique-t-elle comme elle le fait la plupart du temps en faisant des grands non de la tête. J’ai essayé avec les brisures de chocolat, les carrés aux dattes, les pains aux bananes, rien à faire.

Elle s’assoit sur le bout des fesses le dos bien droit, les deux mains jointes déposées sur ses cuisses comme une fillette à l’église. Je fais bouillir l’eau pour le thé et elle m’observe en silence. Je croque dans un biscuit et je la fixe comme un dans duel de clignage jusqu’à ce qu’elle détourne le regard, gênée. J’aime donner le ton, intimider le client un peu.

Drôle de boulot. On voit toujours les gens lorsqu’ils sont misérables pour une raison ou pour une autre. Quand ils manquent de travail, d’amour, de chance. Tout le monde cherche une sorte de réconfort dans ces moments-là. Mais je les avertis toujours un peu d’avance, je ne suis pas un foutu psy, j’ai pas de diplôme et je ne suis pas votre mère non plus, mais on dirait qu’ils ne m’écoutent jamais. Du moins ce bout-là. Je fais ça depuis assez longtemps pour savoir que la plupart du temps pour tous ces malheureux, non ce ne sera pas facile, tout ne sera jamais facile. Ça peut toujours aller un peu plus mal avant d’aller mieux. Ta blonde te trompe avec la petite traînée qui travaille au Shell mais qui a de superbes seins, quelle époque. Ton employeur c’est un trou-de-cul qui cherche juste une craque dans la convention pour te mettre à la porte et c’est pour ça qu’il te fait la vie dure, tu ne viendras pas à bout de rien, jamais, pas dans cette vie-ci à tout le moins. Une femme enceinte a déjà fracassé sa tasse juste parce que je lui ai dit que son fils à naître serait probablement un violeur et un meurtrier. Elle l’avait lancé de toutes ses forces sur le mur de pierre de la salle à dîner. J’ai trouvé des morceaux partout pendant trois mois.

Généralement, ceux qui finissent par tout casser veulent se faire rembourser. Mais c’est là que je trace la ligne. Je ne négocie pas avec les terroristes.

La bouilloire siffle. Je verse délicatement l’eau sur le dos d’une petite cuillère qui cache un peu plus qu’une cuillère à soupe d’English Breakfast dans une vieille tasse anglaise en porcelaine. Les petites feuilles brunâtres tournoient et finissent par caler dans l’eau avant de s’agglutiner au fond. Je retire la cuillère et j’apporte minutieusement la tasse pour ne pas troubler le thé au fond et je la dépose délicatement devant Francine qui observe le thé avec des grands yeux interrogatifs. Et maintenant, ma partie favorite.

“Fais attention, Francine, c’est chaud.”, que je l’avertis, Elle sape longuement le thé comme si perdue dans le désert c’était son dernier thé à vie. Ensuite avec la petite cuillère elle agite les derniers débris trois fois dans le sens contraire des aiguilles et vire la tasse à l’envers sur la petite soucoupe. Le thé tombe en créant un motif plutôt boueux sur la petite assiette bleue. Ensuite elle me regarde dans les yeux avec le regard suppliant d’un caniche dépressif.

Qu’est-ce qu’elle vient foutre ici? Qu’est-ce qu’elle aimerait bien que je lui dise?

J’observe les feuilles attentivement. Généralement ça vient assez vite quand la question est claire. Je lui dis “Francine, je pense que ton fils s’apprête à commettre une grossière erreur.”

“Oh my god!”, répond-elle les yeux qui s’agrandissent à vue d’oeil. “J’peux-tu faire quelque chose?”

“Non, rien. Tu peux rien faire, pauvre Francine, c’est fait.”, que je déclare solennellement en ramassant la vaisselle. “C’est comme ça.”

Elle fouille dans sa sacoche en marchant vers la porte, elle me tend quarante piastres. Je tiens la porte le temps qu’elle sorte. Pas de ma faute si elle est crédule de même. À force de vieillir, un homme se ramasse littéralement encerclé de veuves malheureuses, une vraie manne.

***

Dans la soirée, j’ai appelé mon ex directement du lit que nous avons longtemps partagé.

“Salut, douce.”, que je lui dis.

“Qu’est-ce  qu’y a?”, sa voix a l’air épaissie par un surplus important de vin rouge –pas que j’en bois pas un peu moi-même – “Qu’est-ce qui s’passe encore?”, me demande-t-elle

“Je vais mourir.”

“Ben là. Bienvenue dans le club.”

“Mardi, mardi qui vient je vais mourir.”

Elle ne parle plus. J’entends clairement le son du vin qu’on verse dans une coupe, un téléroman qui joue en bruit de fond, je dois la déranger.

“Selon qui, ça, tu meurs mardi?”, finit-elle par dire.

“Selon moi. Je l’ai vu dans un rêve, clairement.”

“…”

Elle ne parle plus encore. Je regarde les rideaux de chambre danser lentement sous l’action de la brise du soir. J’entrevois entre les mouvements de rideau s’agiter la touffe de black-eyed Suzan qui ont gelé debout et que je n’ai pas encore eu le temps de couper.

“Tu pourrais venir me voir, veux-tu venir me voir? Tu sais, pour fermer nos livres, une fois pour toutes.”, que je lui demande.

“T’as toujours été un original, toé, un genre de freak.”, il y avait un peu de rage contenue dans sa voix et aussi un autre petit quelque chose d’indéfinissable. “Un peu fucké même, depuis le début. Je sais pas pourquoi je ne voyais pas ça. Ça nous aurait épargné bien du trouble à tous les deux. Non, je ne veux pas te voir et quand tes feuilles de thé te raconteront que je vais me tordre une cheville, ou que je vais tomber dans un trou d’homme ou manger des sushis passés date pis en crever, appelle-moi pas non plus.”

“Je suis vraiment désolé.”, que je lui dis.

J’ai du mal à croire que je lui dis ça. Ma voix sonne comme si elle venait d’une autre pièce, une autre maison, une autre vie. “Je suis vraiment désolé pour tout.” 

“Ben sur”, dit-elle comme si ça l’intéressait un peu. Mais la ligne a coupé.

***

Pour ce qui est de mes affaires, il n’y aura pas grand-chose à gérer. J’ai cette petite maison qu’on va probablement jeter à terre après mon départ, le terrain a une bonne valeur, on y construira sûrement quelque chose bien plus à la mode avec un loyer de beaucoup supérieur. Au début c’était une petite campagne plutôt pure-laine ici mais avec le temps, les choses ont changé. Les pure-laines ont pris une débarque, les chinois magasinent sans pitié. Et la moyenne d’âge a considérablement baissé. Les jeunes familles cherchent à se loger. Quoi d’autre? La chienne, un gros bulldog américain tellement grasse qu’elle ressemble bien plus à une vache que n’importe quoi d’autre. Tellement de trouble, je ne m’ennuierai pas de ça. Je m’étais aussi acheté un tout-inclus à Cuba pour février. Une chance que je l’ai pris transférable. Du soleil, ça fait longtemps, me semble, j’avais pensé. Ça fait toujours du bien à nos vieux os le bon soleil de Cuba, et à mes pieds d’athlète aussi. Des fois aussi, une belle cubaine…

La chienne réussit à se hisser dans le lit et vient se répandre davantage que s’étendre à côté de moi. Elle pue de la gueule, la vache. Je la gratte vitement en arrière d’une oreille et sa grosse tête carrée se soulève, laisse aller une longue coulisse de bave et elle gémit comme si elle atteignait l’orgasme, sa petite queue en moignon s’agite tellement frénétiquement que je pense qu’elle va finir par se la déboîter.

Je pense donner mon tout-inclus à Shirley. Est-ce que ça va la consoler ou achever de l’effrayer? Elle ne pensera plus à rien de tout ça lorsqu’elle aura un beau long cigare brun cubain (blink blink, clins d’œil) dans la bouche. Je me fais des images.

Mon père avait à peu près mon âge lorsqu’il est mort. On pourrait croire à une conspiration de la génétique, je n’en crois rien. Tout est destin. Lui, un terrible cancer qui a traîné une dizaine d’années pour finir sur la morphine pendant trois mois. La dernière fois que je l’ai vu, il disait qu’il se levait la nuit et allait copuler avec des belles sauvagesses dans le corridor de l’hôpital. Pas de la morphine de la rue Ontario, ça. Pour une rare fois mon père serait d’accord avec moi, ma mort sera plus efficace que la sienne.

***

Dimanche, mon fils est là. Lui et ma bru vont préparer le souper.

“Ma dernière scène?”, je leur demande.

“Fais pas ton comique, p’pa. T’es donc bien morbide depuis quelque temps.”

Ils sont exagérément de bonne humeur ce soir mais on sent l’inconfort dans l’air. Pesant, pas à peu près. Ils bardassent dans la cuisine bruyamment, les casseroles qui se frappent, la porte du frigo qui claque sans arrêt comme si le bruit pouvait exorciser ma mort imminente. La maison sent bon. Ils sont rendus presqu’aussi bon que moi en cuisine. Je peux partir tranquille.

Ma bru est toujours rien que sur une gosse. Quatre enfants sur les bras, toujours à courir d’un bord et de l’autre, à dévaliser les internets et attendre des colis entre ses interminables brassées de lavage. Nous n’avons jamais été vraiment proche. Pas que j’ai vraiment essayé.

“Viens t’asseoir deux minutes,”, que je lui dis de mon lointain divan.

“S’ra pas long!”, répond-elle de sa voix rauque de ligne érotique. Et je l’entends chuchoter à mon fils “Vas-y toé, j’sais jamais quoi lui dire.”

Il fut un temps où une partie de moi, il y a un bail quand même, une partie de moi voulait lui révéler ou lui transmettre ce don, ce que je connais à propos du futur, la cruauté du destin qui frappe aveuglément et toute cette sorte de choses. Ça se passe de père en fille mais je n’ai pas eu de fille. Mais je me suis dit qu’elle en avait déjà pas mal sur les épaules de toutes façons.

Surprise, c’est mon fils finalement qui vient se coller sur son vieux père.

“Te rappelles-tu quand tu étais un bébé?”, que je lui demande. Question idiote s’il en est une.

”… non.”

Je lui dis “Moi, oui.” Et on reste assis un bon deux minutes avant que je me mette à brailler comme un veau.

“Je pensais vraiment que j’aurais plus de temps.”, que je réussis finalement à lui dire entre les sanglots. “Je pensais honnêtement avoir le temps de me bâtir un plus gros cabanon.”

Long silence. Mon fils se décolle, se redresse sur le divan.

“Maman m’a appelé hier soir, elle m’a dit que tu avais l’air étrange.”

“Ah, elle, elle ne m’a jamais vraiment compris.”

“Pas sûr qu’il a été question de vos vieilles chicanes, p’pa. Elle avait l’air très inquiète et un peu saoule, by the way.”

“Je le savais, ça. Je vois tout, tu le sais.”

Il ne me regardait plus vraiment dans les yeux mais par-dessus mes épaules, il fixait une petite cage à homard qui datait de l’année où il est né. J’avais sauté dans l’auto en plein milieu de la nuit et j’avais roulé sept ou huit heures comme un zombie jusqu’aux plages du Maine. Je l’avais abandonné à sa mère et roulé et roulé sans jamais m’arrêter. Une brosse de quinze jours. Tout ce que je me souviens c’est d’avoir repris mes esprits sur le chemin du retour sur la 89, un CD de Sade qui jouait Smooth operator à pleine tête et une cage de homard avec un homard en plastique dedans sur le banc du passager. Le soleil se levait à peine. Je me suis arrêté à Plattsburgh, j’ai bu comme trois silex de café noir avec une seule pensée obsédante, je ne reviendrai jamais, jamais je ne vais retourner là.

“Il fallait que je le fasse, je voyais clairement ce qui allait se passer si je revenais. Elle me crisserait là de toutes façons.”

J’étais revenu et elle était partie la semaine suivante. Et ensuite? La vie. Rien que la vie. Mon fils avait grandi dans deux maisons dans l’obsession de nous revoir ensemble puis plus vieux celle de nous pardonner et de passer par-dessus sa vie d’enfant à la valise. J’ai vu passer des ouragans, des tempêtes de verglas, de neige, de la bisbille, des faillites, des dépressions avant qu’ils ne reviennent, tous ceux que j’ai perdus, qui sont partis sur d’autres planètes, dans d’autres dimensions. Je les voyais dans les fenêtres, dehors, dans mes rêves. Ils me parlent, me préviennent.

“Est-ce que j’ai été un père aussi pourri que le mien?”, je lui avais demandé. “Vraiment aussi nul que lui?”

Il a pris un long moment. “Pas pire qu’un autre, tsé, p’pa.”, qu’il me répond sur un ton plus que neutre.  

***

Il reste toute la question de ma conscience. Je ne trouve rien d’intelligent à dire à propos de mon âme ou de ma conscience, pas à moi de juger, mais j’aimerais bien croire qu’ici-bas je n’ai pas fait que des niaiseries et surtout pas trop de mal à personne.

***

Ils sont partis maintenant mais dans la maison tout est comme si jamais ils n’étaient venus. Pas un seul morceau de vaisselle sale, pas une miette nulle part, pas un coin de tapis retroussé nulle part non plus. Je saute dans mes bottes de caoutchouc, dans ma grosse chemise de chasse et je sors par la porte patio. La chienne se faufile entre mes pattes, opportuniste petite merde, jamais moyen d’être tout seul, ici. Dans la balançoire, ils ont oublié les dernières coupes de vin et le vinier avec sa petite valve pratique à peine entamé. Je bois dans chacune des coupes, tour à tour, comme un stupide ado qui essaie de prouver quelque chose. Comme un homme qui est à veille de mourir.

On peut croire, tout le monde croit, en fait, que c’est une damnation de savoir exactement quand et comment on va mourir, comme un sort jeté cruellement sur nous par une sorcière débile. Mais ce n’est pas le cas. C’est la liberté. Le savoir, c’est la liberté, disait la publicité.

Au loin dans la cuisine, j’entends les derniers soupirs du lave-vaisselle. Je me souviens brutalement que j’ai laissé la cafetière allumée depuis le souper. Ça sent le cramé jusqu’ici. Le mécanisme qui doit l’éteindre ne fonctionne plus depuis longtemps, ça finit par être dangereux.

Je finis le vinier tranquillement et ensuite je rentrerai l’éteindre, faut pas que j’oublie.

La maison ne s’embrasera pas en pleine nuit, je l’aurais su.

Le temps est doux pour un soir de novembre.

Tout va bien.

Flying Bum

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9 réflexions sur “Beau mardi pour mourir

  1. Entré par hasard. Et le hasard fait quelques fois bien les choses. Compliment pour ce texte. Sujet original dans un style que j’apprécie. Quelques coquilles toutefois qui gênent à la lecture (mais cela est facilement réparable). Passerai vous lire à l’occasion si je vois de la lumière sous la porte. Ernest.

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  2. Bien sûr ! Je ne suis pas non plus le dernier pour les fautes d’orthographe. Je pensais aussi à des virgules et autres « deux points » , absents en parlant de co »Q »uilles ! Quant aux particularités de votre charmant idiome, c’est un régal pour nous autres maudits Français !

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  3. Pas reposant, ton affaire.
    Mettons que j’ai souri par bouts, mais su’l côté jaune.
    Pis si j’ai braillé, c’est par en-dedans, ben loin queq’part. Un p’tit ru, un p’tit ruisseau intérieur, qui sèche vite pis dont je me détourne vite aussi. Ça me fait pas de bien de nager trop longtemps dans ces eaux-là de l’espèce humaine; je me cogne vite l’âme sur de la roche dure. Pis j’en vois assez au quotidien. Bref, j’aime mieux la tendresse.
    P.-S. Mais pour tout te dire, j’ai quand même eu une couple de rires de poitrine dans le bout où tu parles de ce que tu laisses derrière.
    P. P.-S. Pis c’est bien écrit. Ça coule.

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      • Eille. J’ai-tu dit que c’était pas bon, moé? Ça ferait même un bon court-métrage. J’ai juste voulu te dire un peu comment j’me suis sentie dans le moment. En poétisant un brin, j’avoue. L’histoire du ruisseau, j’veux dire. C’est plus fort que moi. Faque prends-moi pas trop au mot surtout. Ça reste à mes yeux du ben bon stock, un bon cru de tes comédies noires, oui. Du bon Flying Bum. Pas besoin de relire pour le savoir.😉

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