Solstice maudit

D’Épicaste je suis un fils inconnu

d’Ismène le frère ange déchu

langé serré au pied de l’escalier

abandonné au solstice d’un été

Pélerin avant que d’être puéril

errant avant que d’être en exil

il y a de cela trop de lunes

de ces jours sans pitié aucune

Rapinés des fragments de ma mère

dans la vulve des aînées de fratrie

dans le regard heureux des sorcières

les pieds pris dans leurs pièges de nuit

En ce jour qui me rappelle sa mort

de ces jours où s’est tracé le sort

des jours où je ne puis lire Verlaine

sans chialer comme une Madeleine


Flying Bum

À ma mère.

3 réflexions sur “Solstice maudit

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