Comme la sirène un jour rêvée
Lascive sur un lointain rocher
Une mer se déverse sous ses yeux
Une rivière s’affole entre nous deux.
Si je lui lançais mes plus beaux galets
Bondir sur le sommet des remous
À mi-chemin s’y perdraient à jamais
Dans le tumulte des courants fous.
Sur un batelet de fortune
Je m’embarquerais hardiment
Sans commisération aucune
Le roc cruel percerait son flanc.
Si je plongeais tête première
Des beaux galets plein mon sac
La rivière se ferait démoniaque
M’inviterait à l’ultime prière.
Je tournerais le dos au grand remous
Elle verrait sa morsure dans mon cou.
Sur sa rive elle se languirait
Adieu tous les beaux galets.
Comme on dépose les armes
J’irais les offrir à l’humus des bois.
Sur la grève d’une rivière de larmes
Vaincu, je ne reviendrais pas.
Flying Bum
Et les coeurs qui vagabondent
partout, encore
parce que les natures sont belles
et les rivières du désir
même ivres et amputées
y restent infatigables
contre les écueils et les chutes
Et tout ce temps le vent
disperse nos histoires
nos rires et nos bons coups
nos peines et nos déboires
La vie qui nous rêve peut-être
à coups de pied et de galets
de valses d’écume et d’orange
dans le grand désordre toujours
celui des courants fous
Tourelou l’ami.
Et belle suite d’orange doré
sur un doux samedi d’automne.
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Dans les dernières corvées d’automne je retourne de ce pas, tes beaux mots à l’esprit. Merci et un superbe samedi à toi aussi.
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