Dans les sombres ombres en camaïeu
La nuit derrière chacun des troncs noirs
Les lucioles deux par deux se font éclats de feu
Au coin des yeux que les miens ne peuvent pas voir
Les vertes mousses des bois
Portent les marques de ton passage
S’y incrustent en vain tous mes pas
Ta course devant, un éternel mirage
Un vent fou s’empale aux branches nues
Me souffle à l’oreille des rimes sans voix
Des timbres, des tons, chansons méconnues
Émergent floues du plus profond des bois
Des verbes lancés comme autant de pierres
Sur ma vieille carcasse déjà morte à terre
Jamais ne sera venue d’image assez claire
Pour lier toute ton âme à tes chairs
Flying Bum