chaudes glaises

 

de là d’où l’on vient,

mais encore où

nous aura rabattu le chemin

 

le temps amnésique se dandine au loin

abrille sous les ailes de sa danse crépusculaire

nos têtes séchées, nos sombres recoins

une allumette frottée en vain crie lumière

 

au bois quelques garçons en éternelle maraude

apprivoisent la pierre le bois le feu malin

ici comme les morceaux de guimauve trop chaude

l’image brûle s’étire et colle aux paumes des mains

 

mon espace habité à rêver d’en partir

quitté le coeur en rêvant d’y revenir

 

caresses toutes furtives innocentes à pleurer

dans l’ombre des trous creusés dans la pierre

les glaises chaudes de l’été bordant rus et rivières

jamais plus nos pieds nus n’iront s’enfoncer

 

un brouillard attaque la prunelle de mes lieux

regard d’abord aveugle par le temps affûté

voir d’autres enfants nés en rêvant tout autant

plier bagages et dans le premier vent de l’été

déserter là où les uns auront cessé d’être vieux

 

 

Flying Bum

New_pieds_ailés_pitonMauve

 

3 réflexions sur “chaudes glaises

  1. chaudes les glaises
    qui se rappellent aux miens
    enfonçures brûlantes
    le long de mon chemin
    et bien sûr
    les caresses naissantes
    d’entre mes mains venues
    sans y savoir le reste

    chaudes les glaises
    qui se rappellent aux pieds
    à y pleurer d’autant
    les rivières séchées
    puisse de sous l’argile
    de claires eaux jaillir
    que d’autres enfants rêvent
    dans les vents de l’été

    Aimé par 1 personne

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