Envol
Mon beau pays des merveilles
wonderland débile et sans plan
sous un ciel noirci de corneilles
de mémoires ramenées par le vent
S’écrit en une longue cicatrice
l’image imprimée dans la peau
le temps perdu en sacrifices
en vains espoirs tombés de haut
Mon refuge vide se remplit de vents
comme la maison de ma mère hélas
l’univers un espace bêtement vacant
qui lui vaut bien son nom d’espace
Un de ces bons matins le passé
vient affadir tous les jours à venir
lance de grands doigts à l’éternité
son dos portera seul mon devenir
Futile de changer toutes choses
trop facile de changer les mots
charabia traduit en belle prose
partir serein ou bien mourir idiot
Je suis d’une société secrète aux dieux
réunie nuitamment avec deux planètes
n’en devient pas membre qui le veut
que les têtes en sempiternelle tempête
Quand le jour fini ronfle bien endormi
la lune voudrait bien veiller encore un peu
à l’heure bleue viennent flotter les esprits
tendent les mains qu’on se joigne à eux
La séance ajournée au soleil levé
leur appel dans le silence perd la voix
toujours au sol mes pieds bien arrimés
l’envol sera pour une prochaine fois.
Terre brûlée
Ma terre brûlée est une amie
une mer pleine d’enfants sans père
des hommes que jamais je ne verrai
filles demoiselles ou glorieuses chipies
amies fidèles ou amours délétères
derrière cendre et suie abandonnées
Au nom du drame ou de la vétille
compagnes de chasse aux moulins à vent
dompteuses de rêves et de chimères
belles reines aux royaumes de pacotille
qu’il fallut bien venu le bon moment
le coeur en combat laisser derrière
Ma terre brûlée est un homme
un père fils un frère ou tout comme
joyeux luron ou compagnon d’infortune
parti pour une vie ou sur une autre saturne
sans rancœur chacun avalé droit devant
et plein d’âmes emportées par le vent
Une rivière sans pont sur ma terre brûlée
sur ses grèves traîtres et trahis confondus
se roulent de contrition dans les galets de misère
dans la cuve profonde d’un méandre glacé
amitiés mortes entre deux eaux suspendues
jamais ne seront dignement mises en bière
Belle terre brûlée ultimement mon bûcher
déceptions érigées comme bonheurs empilés
au jour annoncé sous mes pieds s’enflamment
le temps des adieux veau vache cochon couvée
pour des acres et des arpents de terre brûlée
qu’une fumée dense et noire emporte mon âme
Flying Bum
C’est super beau.
J’aime beaucoup « terre brûlée »
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Merci bien!
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Bien émouvants ces deux textes qui dialoguent comme un couple sur un banc, sur le blanc, de ces choses noires et blanches, des notes de musique on dirait, avec entre un beau silence.
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Merci cher ami, si je peux me permettre.
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Absolument ! 😉
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