L’histoire éteinte avant sa fin
un signet là vers les trois-quarts
un antique billet de train
aller-simple pour nulle part
Planté là pour freiner les mots
bloquer là le dernier passage
le grand silence du scénario
coincé là entre deux pages
Bouquin écorné jaunissant
sous la poussière des ans
petits poissons d’argent
poux du livre festoyants
Vieux compagnon de voyage
abandonné à si peu de pages
où tout tenait encore du doute
on espérait tenir la route
Boit toute ma jouvence
tout le vent passé en vent
espoirs mes espérances
et tous mes plans laissés en plan
Un quai de gare crève-coeur
Belle dame et tristes sires
et l’engin transporte ailleurs
la source même des soupirs
Comme un poignard
tranchant l’histoire
interminable trêve
cruel attrape-rêves
D’une femme tant espérée
et de grands rêves avortés
d’un bonheur en demi-tours
et du malheur, pour toujours
Je ne lirai jamais la fin
que la mienne vienne,
intouché ce billet de train
de peur que tout s’égrène
Il parlait là de la Californie
de promesses de pain béni
Il parlait aussi de raisins
d’abuseurs et d’assassins
de colères et de mécréants
oui mais encore, de l’océan.
Flying Bum
4 à 4 par vagues comme on descend ou monte l’escalier en colimaçon d’un phare !
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oui mais encore, de l’océan.
…
quelle belle finale,
qui invite au soupir nécessaire
…
et voilà que mes pensées
s’envolent vers un album,
mon préféré de Springsteen…
The Ghost of Tom Joad.
Je vais aller l’écouter.
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