La nuit un cinéma
sur un écran de paupières molles
dans une tempête de draps
un opéra de sorcières folles
La nuit un Fellini
des sirènes et des chants
amants maudits et culs bénis
milliards de mots tous en même temps
La nuit un cinéma
les morts sont bien vivants
les vivants qui sont morts déjà
des bêtes des chimères et des gens
La nuit son supplice
coeur conscience qui va qui vient
horreurs douleurs ou tendres délices
ami perdu amantes nues sourient au loin
La nuit ma reine du drama
perdus flottent les naufragés
de la courtepointe prisonniers
dans la fièvre d’un drap sauna
La nuit les grands esprits
partis peupler le dessous des lits
avec les moutons qui roulent
les génies qui perdent la boule
La nuit s’enfuir courir dehors
la meute vorace qui colle au cul
la main s’accroche le pied se tord
l’habit se couds-tu? le grain se mouds-tu?
La nuit bleue l’aurore l’horizon
mirage éternelle hallucination
sans forces au bout de son sang
le jour pressé de prendre son rang
Gribouillis génériques lèchent l’écran
autant en emportent les quatre vents
derniers songes au matin débarrassent
la charge le licou grand bien me fassent
Matins béants un autre grand trou
lévite gracieusement l’éternel enfant
au dessus des clowns et des fous
perd le souffle et tombe dedans
Flying Bum
C’est vrai, la nuit aime le drame.
Entre les draps, même le matin, à 37°2.
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Oh, Caroline, j’ai aussi pensé à 37°2.
Merci, Luc!
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Il aura 37 ans le 37,2 plus tard cet hiver, ça ne nous rajeunit pas personne.
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